Hubert, le guide historien et géologue de la journée |
Et, pour finir, le traditionnel poème d'Antoine |
Hubert nous a orientés
Vers un paradis inconnu,
Par des chemins et des sentiers,
Aux tracés plutôt biscornus.
Un ruisseau enfle ou rétrécit
Au gré des courbes de son lit.
Quel bonheur de se balader
Au pied des talus, des rochers.
Flâner vers la fin de l'automne
Sur les paillassons éphémères
Des feuilles tordues et légères
Aux coloris de cretonne.
Alléger, puis suspendre son pas
Pour écouter le roitelet,
Observer la vie des sous-bois,
Couloirs des castors, troncs coupés.
Les fûts hautains que l'air burine
Exhalent parfum de résine.
Des pans de falaise écroulée
Ont un lagon vert modelé.
Nos chaussures dans la gadoue,
Laissent des marques passagères.
Pas question de faire les fous
On pourrait bien tomber par terre.
Sur un bord de la sente étroite,
Une clairière à l'abandon
Avec des ruines de maisons
Masquées par des taillis, à droite.
Entre les prêles et les pierres
Flottent des senteurs forestières.
Rien ne trouble la paix du lieu.
La brume masque un fond de bleu.
Quand on arrive dans les champs,
Le ciel nous paraît bien plus grand.
Sur le chemin de la rentrée,
Nos coeurs et nos pieds sont légers.
Au loin, tintent dans un clocher
Douze coups de la mi-journée.
Nous quittons ce coin oublié.
Il est temps de se restaurer.
Antoine (29 novembre 2016)
La cretonne est une toile de coton, souvent imprimée de motifs variés.